Le funambule Laurence Tremblay-Vu à la TOHU – Traversée transcendante.

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Laurence Tremblay-Vu au début de sa traversée de funambule - Photo Cliquez cirque
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Laurence Tremblay-Vu à la TOHU - Photo Cliquez cirque
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Laurence Tremblay-Vu - Photo Cliquez cirque
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Laurence Termblay-Vu - Photo Cliquez cirque
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Laurence Tremblay-Vu vers la fin de son numéro - Photo Cliquez cirque
17 août 2024,

Françoise Boudreault

La première de deux fins de semaines, des Week-ends aériens de la TOHU a débuté en mode grandiose avec la traversée du funambule Laurence Tremblay-Vu et en mode chapiteau avec le Cabaret du soir qui vole, joliment mis en scène par Marie-Josée Gauthier. Diverses activités ont lieu sur le site de la TOHU pendant les Week-ends Cirque : animations, numéros d’acrobatie, projections de films, service de restauration, expositions, ateliers, et ce jusqu’au 25 août.

Disons d’entrée de jeu que la traversée de Laurence Tremblay-Vu à elle seule vaut le déplacement. En plus, c’est gratuit. En début de soirée le vendredi, deux fois le samedi et en avant-midi le dimanche, cet événement magique peut-être vu par un très grand nombre de personnes qui, en même temps, tournent leur regard vers l’azur ou les nuages.

Dans ce ciel, champ de vision des spectateurs de la traversée du funambule, passent des avions, parfois des oiseaux. Autour du funambule sur le fil avec son son balancier, impossible de ne pas remarquer deux volatiles (agaçants maringouins ou agiles colibris?) : des drones qui capturent des images du rare exploit d’un point de vue d’oiseau. Laurence Tremblay-Vu est un maître de l’équilibre qui a passé des milliers d’heures sur son fil ; cette courageuse pratique de haut niveau est devenue une partie de sa vie. L’élément aérien constitue l’environnement naturel qui le porte, qu’il envisage avec prudence et confiance à la fois, qu’il apprivoise à nouveau pour chaque traversée. Avec ou sans balancier les mouvements et figures sont une danse hypnotique qui avance, qui recule, qui marche de côté ; le corps de l’acrobate se suspend au fil ou s’y love, il se penche, se couche, se relève, et sa virtuosité nous enchante. Vers le toit de la TOHU, sur une ligne mince et droite, l’artiste évolue sur une musique envoûtante avec audace et précision dans le ciel, dans le vide ou dans l’air, à vous de choisir. Le funambule convie l’humain à l’élévation, à une expérience transcendante qui marie fascination et frissons.

Autre funambule vu à la TOHU, David Dimitri, L’Homme cirque, avait terminé son spectacle en sortant par le faîte de son chapiteau pour faire une montée en équilibre avec un balancier jusqu’à un mat installé aux limites du terrain. Les funambules qui font des traversées en grande hauteur dans des environnements naturels ou urbains sont rares et les québécois dans ce domaine encore plus1. Vu à Montréal, au-dessus de la rue Saint-Denis et de Pointe-Claire en 2021 et pendant le festival Bastringue, au dessus de la rivière l’Assomption à Joliette, fin juin 2024, Laurence Tremblay-Vu offre une performance acrobatique époustouflante pendant les Week-ends aériens. Mentionnons l’intérêt de l’installation spectaculaire réalisée sur le terrain jusqu’au toit de la bâtisse circulaire de la TOHU où se termine le numéro. Six représentations sont prévues pour cet événement marquant et la première a été éblouissante.

À voir absolument !

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1 – Côté québécois, un certain Hardy aurait traversé les chutes Montmorency au début du 20e siècle. On a vu des fildeféristes québécois dans des cirques ou des divertissements plus traditionnels. Si plusieurs sont sorti⸱e⸱s des écoles, parmi lesquels Nicoletta Hazewinkel, Madeleine Prévost Lemire ou François Bouvier, les funambules (évoluant en très grande hauteur) sont moins courant⸱e⸱s.